mardi 13 juillet 2010
« -Ma fille, t'es fuckée. J'te suis pas. Même pas le goût d'te suivre, en plus. As-tu demandé à ta psy qu'elle te prescrive quelque chose? Tsé, quelque chose pour te donner l'gôut... d'vivre?
-Non, j'veux rien savoir de ça. Pis tsé quoi le pire? J'vais te troubler en sacrament en te disant ça, mais. J'ai l'gout de vivre. Je fais attention à ma santé physique et mentale depuis toujours. Je me bas à chaque seconde, pour vivre le plus possible. Plus que tu ne pourras jamais le faire. Mais je ne sais plus comment le faire- je ne sais plus comment apprécier cette vie.
Oui je sais, c'est négatif en crisse. Pessimiste. Noir, sombre. On a pas le goût d'entendre ça. Pas le goût d'se faire chier à m'écouter encore être mal. J'sais tout ça, papou. J'suis triste aussi que Maman lise ça et qu'elle ne comprenne pas ce qui me bouffe l'intérieur. Avec ses grands yeux verts. Elle n'a pas envie de lire ça, lire que sa fille se meurt. Je sais. » - Traité d'incohérences
J'essaie de faire le contraire de ce que je fais toujours, et je fonce, le coeur sous le bras. J'ai peine à tenir mon épée droite, mais je cours au champ de bataille, avec la vigueur d'un inconscient. Je me rends compte progressivement que j'ai pas l'habitude de mener; j'ai même pas deux soldats derrière moi et ... on repassera pour le discours qui enflâmme les passions. Plus j'essaie de me protéger, plus je me sens vulnérable sous mon armure que je trouve trop lourde; malgré moi.
Mais je devrais être capable toute seule maintenant. J'ai besoin de gagner.
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