vendredi 30 juillet 2010



Et si je savais que j'allais mourir bientôt;
qu'est-ce que j'aurais envie de te dire?

C'est excitant parce que tu te dis que tu peux tout dire, absolument tout. Que t'auras pas à dealer avec les conséquences et les critiques des autres. Que tu peux tout dire, sans cachette, sans subtilité, sans faire attention. Que ça devrait être totalement vrai et libérateur. Alors tu écris tes dernières phrases sans jamais te relire. Tes doigts ont peine à toucher le clavier tellement les idées se bousculent.

En fait, non.
En réalité, tu veux terriblement écrire.
Même le curseur tape du pied en s'impatientant.

Mais tout ce à quoi tu penses c'est; laisser tes derniers soupirs se débrouiller tout seul, sans pouvoir les soutenir, les défendre.. et voir son visage qui te comprend pas. Voir tes idées se tordent dans sa perception et le mauvais sentiment tourmenté son coeur, pour toujours. Les dernières impressions, c'est encore pire que les premières, t'as aucune chance de prouver mieux.

Alors je me tairais, comme à mon habitude. Espérant secrètement que les souvenirs de moi soient suffisants.

mercredi 28 juillet 2010


Ç'a changé la mienne en tout cas.

mardi 27 juillet 2010




Ce qui me donne envie (en ce mardi après-midi) de manifester les symptômes d'une H1N1 sévère, genre souche-de-Corée-du-Nord: « Ket'chose de ben, ben contagieux ».

lundi 26 juillet 2010



Tu me serres dans tes bras et je suis surprise.
Autant de sincérité, ça fesait presque longtemps.

Je regarde à l'horizon et je me dépêche à refouler les émotions qui s'intensifient. rapidement. Je te réponds: « moi aussi » et j'esquive un sourire qui va t'empêcher de t'inquiéter, je l'espère. J'y ai pensé; à lâcher 2-3 trucs... mais mes yeux vitreux le supporteraient pas.


M'asseoir dans l'axe du soleil,
et le regarder directement, à travers les branches.
Plisser les yeux. Me concentrer sur la chaleur qui traverse ma peau. Toucher ma poitrine, saisir la chaleur du bout des doigts.

Écouter les battements de mon coeur; plus réguliers, au contact de cette chaleur. Fermer les paupières, imaginer les rayons du soleil faire des vagues dans les reflets de mes cheveux. Apaiser mon coeur avant la tombée du jour, expirer.

Dire bonne nuit et à demain.
S'il te plaît.

vendredi 23 juillet 2010



J'suis peut-être rendue au stade de me dire:
Ben, on aura au moins eu ça.

Savoir quand c'est le moment de lâcher prise;
ça demande de laisser ses envies dans le garde-robe
et de comprendre qu'il y a autre chose au loin,
même si on le voit pas encore.

J'ai la ferme certitude que c'est une qualité rare
(pas comme gentille ou authentique)
À ma connaissance, c'est pas aussi répandue.
Ça prend un parcours un peu...moins glam, mettons.

Je déteste toujours ce moment où je m'en rends compte.
Il me fait peur, j'angoisse.
Inévitablement: tornade d'incohérences et d'incertitudes, avec l'impression que la tempête sera infinie.

Mais à la fin, je ne regrette jamais ma décision, ou exceptionnellement.
J'aime mieux m'en aller par moi-même que d'y être forcé.

Je trouve que ç'a quelque chose de respectable.

vendredi 16 juillet 2010



Été prolongé; t'es tout ce que je désire aujourd'hui.

mardi 13 juillet 2010



« -Ma fille, t'es fuckée. J'te suis pas. Même pas le goût d'te suivre, en plus. As-tu demandé à ta psy qu'elle te prescrive quelque chose? Tsé, quelque chose pour te donner l'gôut... d'vivre?

-Non, j'veux rien savoir de ça. Pis tsé quoi le pire? J'vais te troubler en sacrament en te disant ça, mais. J'ai l'gout de vivre. Je fais attention à ma santé physique et mentale depuis toujours. Je me bas à chaque seconde, pour vivre le plus possible. Plus que tu ne pourras jamais le faire. Mais je ne sais plus comment le faire- je ne sais plus comment apprécier cette vie.
Oui je sais, c'est négatif en crisse. Pessimiste. Noir, sombre. On a pas le goût d'entendre ça. Pas le goût d'se faire chier à m'écouter encore être mal. J'sais tout ça, papou. J'suis triste aussi que Maman lise ça et qu'elle ne comprenne pas ce qui me bouffe l'intérieur. Avec ses grands yeux verts. Elle n'a pas envie de lire ça, lire que sa fille se meurt. Je sais.
» - Traité d'incohérences


J'essaie de faire le contraire de ce que je fais toujours, et je fonce, le coeur sous le bras. J'ai peine à tenir mon épée droite, mais je cours au champ de bataille, avec la vigueur d'un inconscient. Je me rends compte progressivement que j'ai pas l'habitude de mener; j'ai même pas deux soldats derrière moi et ... on repassera pour le discours qui enflâmme les passions. Plus j'essaie de me protéger, plus je me sens vulnérable sous mon armure que je trouve trop lourde; malgré moi.

Mais je devrais être capable toute seule maintenant. J'ai besoin de gagner.

lundi 12 juillet 2010



Je trace des lignes.
Faut marcher au milieu du chemin.
Pas bon déborder des lignes.

Et si j'étais partie du mauvais côté?

Ramène-moi à la maison.

vendredi 9 juillet 2010



J'suis aussi habile à gérer mes émotions qu'à
manier un ballon de basket, c'est-à-dire pas pentoute.

jeudi 8 juillet 2010



Parfois, je poursuis mes rêves l'esprit réveillé, juste pour avoir un petit peu le contrôle. Comme hier.

On était dans un petit resto de quartier, comme dans les films américains; avec des tables rétro, des carreaux rouges sur le sol et une serveuse derrière son comptoir des habitués. T'étais assis devant moi, avec les reflets miel du soleil dans tes yeux. Ce regard-là, il me fige. Donc, je fais tourner le pot de sucre dans ma main puisque j'ai déjà plus de café à boire. (Quand les bons mots trouvent pas la sortie, faut au moins empêcher les gaffes de crier tout fort.)

Tu gigotes les sous dans tes poches. Ça m'énervee.
D'ailleurs, toi non plus t'es pas très bavard.
C'est la serveuse qui le plus de phrases à son actif.. ouin.
On est là pourquoi déjà?!

Ah oui.
« Tu vas bien? » - mon dieu que je suis ridicule. « Ça va. toi? » - bon, si je dis oui, on aura plus rien à se dire. Finito. Si je dis non, tu vas peut-être comprendre que je t'aime encore, mais tu vas continuer à me poser des questions, à me parler... « Non.. pas tellement » - moi qui est stratégique, mais pas du tout en contrôle. « Qu'est-ce qui va pas? » - Je rêve ou c'est une formule d'usage? Tu t'en fou..? « J'ai l'air si heureuse que ça moi? » - merde, j'aurais pas dû. « Je sais pas, c'est toi qui le sait. » - ...et froid de fond de congélateur. « Ben non justement, non. Oui je le sais.. Mais non, j'suis pas heureuse. ouin, non. » - clap clap. Je m'enfonce de plus en plus.

Les crêpes tombent devant nous. gros bruit de céramique lourd.
La serveuse nous regarde et avec son plus beau sourire industriel nous demande: « Voulez-vous du sirop d'érable, pour partager? Y'en a toujours assez pour deux. »
« Non merci, on partage plus rien » - qu'il a répondu.

- CADRAN -


Hier, j'mangeais des toats dans mon salon, et j'arrivais pas encore à digérer la fin.

mercredi 7 juillet 2010

Canicule | champ lexical



Soleil fondant
Bleu du ciel
Brise passagère
Trottoir brulant
Odeur collante
Expiration suffocante
Lâcheté paralysante
Phrase épuisante
Perle sur la nuque
Douche revigorante
Frisson climatique
Crème glacée arc-en-ciel

Amour d'été
Lune rose
et dormir à la belle étoile

mardi 6 juillet 2010


Never underestimate the importance to put back things in their context.


La vie fait son maximum d'efforts pour me rendre bipolaire/schizo.
Puisque j'ai déjà une base de weirdo, je vais pas lui donner ça facile.
Moi aussi j'capable de piocher dans les murs,
marcher au soleil et courir dans le noir.
Je sais retenir la vérité et cacher mon jeu.
J'oublie pas et j'abandonne seulement à contre-coeur.

Tu connais mes forces,
j'te dirai pas mes faiblesses certain... j'pas encore folle.

lundi 5 juillet 2010


Women blink nearly twice as much as men - Anonyme

Mon dialogue avec God



- Parce que j'ai RAISON
- Quelle raison de marde..
- Ouin mais ça aucun sens. Tu me comprends-tu?
- Ok, ouin. Mais tu le penses pas.
- Oui /catégorique.
- Euhh non /sur le même ton.
- ...oui, quand même /tellement moins convaincant.

C'est mon propre orgueil qui me pousse en bas des marches. J'ai le tour de me faire ça moi-même. Juste parce que j'ai pas le goût de dire que en haut, ça me donne drôlement le vertige. Reste que après la chute, je me retrouve en bas avec tout plein d'ecchymoses...

J'feel tout croche, peu importe sur quelle marche je me tiens.

« Une contusion ou ecchymose est une sorte de traumatisme, généralement causé par un impact, dans lequel les capillaires sont endommagés, permettant au sang de se diffuser dans les tissus avoisinants. De nature en général mineure mais douloureuse, les ecchymoses peuvent être légères, entraînant un hématome, ou peuvent être associées à des traumatismes graves, parmi lesquels les fractures et les hémorragies internes »
Ouin, c'est ce que je pensais; j'ai des ecchymoses dans la voix.

vendredi 2 juillet 2010



..entirely wrong, yes. haha. :)

jeudi 1 juillet 2010



Fate is like a strange unpopular restaurant filled with odd waiters
who bring you thinks you never ask for and don't always like.
- Lemony Snicket



Si tu lis ça,
c'est que t'es venu ici
en te disant que j'allais
avoir écrit sur toi.

Non.