dimanche 27 mars 2011



Je voudrais me dépêcher,
j'ai déjà perdu assez de temps.

Je suis terrifiée.

samedi 26 mars 2011



- Ok, salut.
- Prends soin de toi.
- Merci, toi aussi.
- Moi je n'en ai pas besoin.

J'enfile mes souliers sans les détacher. Je m'y prends à trois reprises avant de pouvoir remonter la fermeture éclair de mon manteau. Soupir. Je le sens que tu me regardes et je voudrais avoir le courage d'affronter tes yeux. Je pose ma main sur la poignée de porte, souffle un dernier et faible « salut » qui se rendra de peine à toi. Et je sors.

Je me concentre : atteindre la voiture au plus vite. On s'en fout du vent piquant. Entrer. Fermer la portière tranquillement. Mettre la clé dans le contact. Éteindre brusquement le bouton de la radioconneries. Retenir mon souffle. Jeter un coup d'oeil dans le miroir. Avancer et partir. Te laisser derrière.

Respirer, Expirer. M'éloigner, Réaliser.

Prendre une rue inconnue. Plisser les yeux devant les rayons du soleil. Arrêter au coin de la rue. Sentir les signes précurseurs de la tempête intérieure. Mode gestion de crise. Se préparer à emprunter un détour. Repousser le retour à la maison, absolument.

Une première bille cristalline qui roule sur ma pommette droite, suit la ligne de ma mâchoire avant de venir se nicher à la base de mon cou. Au même endroit que ton dernier baiser. Sanglot suffocant et écho dans mon auto.

Arrêter les pneus dans la glace de printemps. Retirer la clé. Rester assise. Frapper le volant à deux mains. Crier, hurler, gigoter, pleurer. FORT. Avoir de la difficulté à respirer. Regarder mon visage dans le rétroviseur se colorer de rouge et de restants de mascara.

Pousser la porte d'entrer. Exploser. Avoir mal. Crier ces mots que j'aimerais t'avoir dit. Pleurer de rage. Avoir mal plus encore. S'époumoner le reste de mes pleurs blottie dans les marches d'escalier. Être fatiguée. Fermer les yeux. Être bombardée des couleurs de toi. Crise de larmes à l'heure de pointe. Regarder le reflet de mes yeux vert de peine dans le miroir.

S'avouer qu'on est le responsable de son propre malheur.

mercredi 16 mars 2011



Je ne sais pas si c'est l'équilibre du Yin et du Yang,
ou les « rien n'arrive pour rien »,
mais le destin me surprend.

Quand c'est le tonnerre dans mon ciel,
j'ai les yeux mauve de glace et
je me brûle les pieds sur des chemins de verre.

Un sourire pratiqué et je détourne l'attention.
J'ai pas besoin qu'on patauge dans mon brouillard,
ni du reflet de pitié dans le creux de vos yeux.

J'suis tellement occupée à pousser mes désastres hors de moi;
que je ne vois rien venir.
Et blablabla. Ce fragment de joie me suffit.

Je regarde par-dessus mon épaule;
Je vois tes mots naïfs du quotidien ponctuer mon chemin.
Des parcelles d'arc-en-ciel dans mon orage électrique.

Je sais pas comment; mais les yeux fermés,
je m'accroche toujours à la bonne personne.

Mon ami, tu t'en aperçois pas,
mais tu réchauffes mes joues des nuits froides.
Et sous la pluie des jours, je te souris d'amour.

lundi 14 mars 2011



Il faisait gris brouillé dehors,
ça sentait la pluie de début de printemps;
la nuit datait de quelques heures seulement.

Je suis entré dans ta mélancolie du dimanche.
Les yeux chargés de sommeil,
j'suis tombée à tes côtés.

Assez près pour sentir ton souffle chaud sur ma joue,
Assez près pour caresser la tienne de mes cils vagabonds,
Assez près pour m'abandonner dans ton cou.

Le creux de mon dos sentait ta respiration épouser la mienne.
Et la danse de tes doigts sur ma nuque,
qui me rendait si vulnérable...
J'aurais voulu ne jamais partir.

Tes bras en guise de couverture et d'oreiller,
ce fût le plus réconfortant des lits.

*

Au vrombissement de ton pickup rouge,
y'a le soleil qui est revenu dans le miroir.
J'suis fatigué, mais heureux que tu m'as dit.


« Je pense que tu es amoureuse, et que tu as juste peur de le dire, parce que si tu le dis, tu as peur que ça se termine ».

T'as raison.
j'ai peur de prononcer les mots tout haut. J'ai peur de leur effet sur la réalité; j'veux pas qu'il se sauve avec mon coeur.

J'y vais tranquillement.
J'espère qu'il voit un indice sur le sourire qui se dessine sur mes lèvres.

jeudi 10 mars 2011



Si t'as découvert « ici ».
Si t'as découvert mes mots, s'il te plait, dis-le moi.

J'peux pas te le demander, ça serait te l'avouer à la fois..

lundi 7 mars 2011



Ton sang coule dans mes veines.
Il y aura toujours ce pont invisible entre nous deux.
Il y aura toujours mon coeur qui s'en fait pour le tien.

Je n'y pensais jamais avant.
Puis t'as prononcé ce maux.

J'ai regardé ton petit corps frêle;
pour la première fois, tu m'as paru fragile.
En trois secondes, c'est parti du fond de mon ventre,
et ça explosé dans mes yeux.
J'ai aussitôt cherché un point d'ancrage.
J'ai cherché des solutions de grandes personnes,
avec la tête d'une petite fille de sept ans.

Ton sang coule dans mes veines.
Il y aura toujours ce pont invisible entre nous deux.
Il y aura toujours ce contrat qui me lie à ce salaud.

samedi 5 mars 2011



Ma tête et mon coeur ne font pas équipe;
J'ai le coeur vieux qui s'énerve pour rien,
et la tête sourde qui m'envoie des signaux tous croches.

Mon coeur s'habille en hiver tous les jours de l'année,
pas possible pour lui de se promener au soleil.
Il préfère étouffer dans les plumes que de plonger dans l'eau sans protection.

Ma tête se laisse un peu plus de liberté,
Mais elle se fait garde du corps de ma peureuse d'âme.
Très égocentrique, elle n'échange pas beaucoup avec les émotions.

Et les autres se plaignent des conséquences qui déboulent sur eux;
les yeux s'embuent beaucoup plus que nécessaire,
la cage thoracique subit un stress énorme à tenir le coeur prisonnier,
et la voix perd parfois la parole, sans avertir.


Je suis maladroite dans la vie.