mercredi 7 décembre 2011
Mon souffle chaud
au contact de l'air blanc
et des parfums de vieille chlorophylle.
Les cristaux de glace brillent pour les lèves-tôt,
je me sens privilégiée de cette douce inaction du matin.
Mes cheveux lourds de pluie
cadrent mes joues teintées de froid.
Je suis docilement le pavée de ciment
qui me conduit directement dans l'univers.
C'est aux portes de l'univers cité
que je glisse mes balades dans ma poche.
Mon souffle court
au contact de l'air noir de mine
et des yeux mauve-cernes.
L'odeur du café réveille les petits soldats
et je fais la file pour l’élixir réconfortant.
Ma nuque est moite sous mon foulard
et les frisottis gagnent la pointe de mes cheveux.
Je gravis les marches jusqu'au maître.
J'entre dans sa demeure
et mes pensés vagabondent aux tic tac.
mardi 15 novembre 2011
Comme un pianiste, tu glisses ta main tout doucement.
Tes doigts dansent naturellement sur mon horizon.
Les frissons sur l'arrête de mon dos.
Et je guide ta paume sur la musique de mon pouls.
Les mots s'embouteillent dans le vin rouge,
on partage un verre ou on ne les compte plus.
Comme une bouteille jetée à la mer.
J'ai toujours trouvé jolies les vieilles choses.
La mélancolie des notes tout en noir et blanc.
Les vacances se dissipent avec la raison qui rentre au petit matin.
vendredi 20 mai 2011
dimanche 1 mai 2011
mardi 26 avril 2011
It was early morning of four,
When I let him walked out the door.
I never wanted him to go,
But this is the only way I know.
There’s a hole in my chest
And ever since, my mind can’t rest.
I can’t stand the sound of love,
With these crushed memories I am thinking of.
And I can’t find sleep at night,
As my colors are fading to black and white.
Grey sky of mine,
You owe me a sign.
jeudi 7 avril 2011
À bout de bras.
Pas plus loin, que ma main se rende encore jusque derrière ton oreille.
Et que mes doigts tourbillonnent dans tes cheveux noirs.
À bout de bras.
Que je puisse te cadrer dans la lumière d'avril.
En un clic de noir et blanc d'abord, parce que les couleurs ça viendra bien.
À bout de bras.
Mais assis, que nos genoux se touchent.
Et le coeur à bout de bras, en congé de maladie.
samedi 26 mars 2011
- Ok, salut.
- Prends soin de toi.
- Merci, toi aussi.
- Moi je n'en ai pas besoin.
J'enfile mes souliers sans les détacher. Je m'y prends à trois reprises avant de pouvoir remonter la fermeture éclair de mon manteau. Soupir. Je le sens que tu me regardes et je voudrais avoir le courage d'affronter tes yeux. Je pose ma main sur la poignée de porte, souffle un dernier et faible « salut » qui se rendra de peine à toi. Et je sors.
Je me concentre : atteindre la voiture au plus vite. On s'en fout du vent piquant. Entrer. Fermer la portière tranquillement. Mettre la clé dans le contact. Éteindre brusquement le bouton de la radioconneries. Retenir mon souffle. Jeter un coup d'oeil dans le miroir. Avancer et partir. Te laisser derrière.
Respirer, Expirer. M'éloigner, Réaliser.
Prendre une rue inconnue. Plisser les yeux devant les rayons du soleil. Arrêter au coin de la rue. Sentir les signes précurseurs de la tempête intérieure. Mode gestion de crise. Se préparer à emprunter un détour. Repousser le retour à la maison, absolument.
Une première bille cristalline qui roule sur ma pommette droite, suit la ligne de ma mâchoire avant de venir se nicher à la base de mon cou. Au même endroit que ton dernier baiser. Sanglot suffocant et écho dans mon auto.
Arrêter les pneus dans la glace de printemps. Retirer la clé. Rester assise. Frapper le volant à deux mains. Crier, hurler, gigoter, pleurer. FORT. Avoir de la difficulté à respirer. Regarder mon visage dans le rétroviseur se colorer de rouge et de restants de mascara.
Pousser la porte d'entrer. Exploser. Avoir mal. Crier ces mots que j'aimerais t'avoir dit. Pleurer de rage. Avoir mal plus encore. S'époumoner le reste de mes pleurs blottie dans les marches d'escalier. Être fatiguée. Fermer les yeux. Être bombardée des couleurs de toi. Crise de larmes à l'heure de pointe. Regarder le reflet de mes yeux vert de peine dans le miroir.
S'avouer qu'on est le responsable de son propre malheur.
mercredi 16 mars 2011
Je ne sais pas si c'est l'équilibre du Yin et du Yang,
ou les « rien n'arrive pour rien »,
mais le destin me surprend.
Quand c'est le tonnerre dans mon ciel,
j'ai les yeux mauve de glace et
je me brûle les pieds sur des chemins de verre.
Un sourire pratiqué et je détourne l'attention.
J'ai pas besoin qu'on patauge dans mon brouillard,
ni du reflet de pitié dans le creux de vos yeux.
J'suis tellement occupée à pousser mes désastres hors de moi;
que je ne vois rien venir.
Et blablabla. Ce fragment de joie me suffit.
Je regarde par-dessus mon épaule;
Je vois tes mots naïfs du quotidien ponctuer mon chemin.
Des parcelles d'arc-en-ciel dans mon orage électrique.
Je sais pas comment; mais les yeux fermés,
je m'accroche toujours à la bonne personne.
Mon ami, tu t'en aperçois pas,
mais tu réchauffes mes joues des nuits froides.
Et sous la pluie des jours, je te souris d'amour.
lundi 14 mars 2011
Il faisait gris brouillé dehors,
ça sentait la pluie de début de printemps;
la nuit datait de quelques heures seulement.
Je suis entré dans ta mélancolie du dimanche.
Les yeux chargés de sommeil,
j'suis tombée à tes côtés.
Assez près pour sentir ton souffle chaud sur ma joue,
Assez près pour caresser la tienne de mes cils vagabonds,
Assez près pour m'abandonner dans ton cou.
Le creux de mon dos sentait ta respiration épouser la mienne.
Et la danse de tes doigts sur ma nuque,
qui me rendait si vulnérable...
J'aurais voulu ne jamais partir.
Tes bras en guise de couverture et d'oreiller,
ce fût le plus réconfortant des lits.
*
Au vrombissement de ton pickup rouge,
y'a le soleil qui est revenu dans le miroir.
J'suis fatigué, mais heureux que tu m'as dit.
« Je pense que tu es amoureuse, et que tu as juste peur de le dire, parce que si tu le dis, tu as peur que ça se termine ».
T'as raison.
j'ai peur de prononcer les mots tout haut. J'ai peur de leur effet sur la réalité; j'veux pas qu'il se sauve avec mon coeur.
J'y vais tranquillement.
J'espère qu'il voit un indice sur le sourire qui se dessine sur mes lèvres.
jeudi 10 mars 2011
lundi 7 mars 2011
Ton sang coule dans mes veines.
Il y aura toujours ce pont invisible entre nous deux.
Il y aura toujours mon coeur qui s'en fait pour le tien.
Je n'y pensais jamais avant.
Puis t'as prononcé ce maux.
J'ai regardé ton petit corps frêle;
pour la première fois, tu m'as paru fragile.
En trois secondes, c'est parti du fond de mon ventre,
et ça explosé dans mes yeux.
J'ai aussitôt cherché un point d'ancrage.
J'ai cherché des solutions de grandes personnes,
avec la tête d'une petite fille de sept ans.
Ton sang coule dans mes veines.
Il y aura toujours ce pont invisible entre nous deux.
Il y aura toujours ce contrat qui me lie à ce salaud.
samedi 5 mars 2011
Ma tête et mon coeur ne font pas équipe;
J'ai le coeur vieux qui s'énerve pour rien,
et la tête sourde qui m'envoie des signaux tous croches.
Mon coeur s'habille en hiver tous les jours de l'année,
pas possible pour lui de se promener au soleil.
Il préfère étouffer dans les plumes que de plonger dans l'eau sans protection.
Ma tête se laisse un peu plus de liberté,
Mais elle se fait garde du corps de ma peureuse d'âme.
Très égocentrique, elle n'échange pas beaucoup avec les émotions.
Et les autres se plaignent des conséquences qui déboulent sur eux;
les yeux s'embuent beaucoup plus que nécessaire,
la cage thoracique subit un stress énorme à tenir le coeur prisonnier,
et la voix perd parfois la parole, sans avertir.
Je suis maladroite dans la vie.
jeudi 24 février 2011
mercredi 23 février 2011
dimanche 20 février 2011
samedi 19 février 2011
Le silence des amoureux se froisse au bruit de leur respiration synchronisée.
Julie les cheveux défaits qui s’éparpillent sur l’oreiller;
Julien les bras plein de sa moitié recroquevillée.
Petit cocon s’endort les bras entremêlés,
Une couverte de laine et une couverte d’amour.
C’est l’hiver avec un feu de foyer dans le ventre.
La nuit est douce; le réveil est léger.
Ça sent le café et la confiture de fraises.
Et les amoureux s’aiment un peu plus fort,
Pour que ça dure, encore un peu.
samedi 5 février 2011
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