mercredi 7 décembre 2011



Mon souffle chaud
au contact de l'air blanc
et des parfums de vieille chlorophylle.
Les cristaux de glace brillent pour les lèves-tôt,
je me sens privilégiée de cette douce inaction du matin.
Mes cheveux lourds de pluie
cadrent mes joues teintées de froid.
Je suis docilement le pavée de ciment
qui me conduit directement dans l'univers.
C'est aux portes de l'univers cité
que je glisse mes balades dans ma poche.

Mon souffle court
au contact de l'air noir de mine
et des yeux mauve-cernes.
L'odeur du café réveille les petits soldats
et je fais la file pour l’élixir réconfortant.
Ma nuque est moite sous mon foulard
et les frisottis gagnent la pointe de mes cheveux.
Je gravis les marches jusqu'au maître.
J'entre dans sa demeure
et mes pensés vagabondent aux tic tac.